Janvier
2015

L'actualité du Mois



Tant de Souffrances dans le Monde
Par
Gilles Marchand


Où avons-nous collectivement échoué pour qu’une telle somme de souffrances se répande dans le Monde ? Mais le constat est là. Il est à présent crucial d’agir...

Il est probable que cette année l’Oscar du Film étranger aille à « Timbuktu » le film d’Abderrahmane Sissako dont nous avons parlé dans notre rubrique Résistance culturelle, tant sont rares les films qui décrivent avec une telle acuité un drame aussi large, la montée d’une intolérance aussi criante, et malgré les nuances apportées aux portraits des acteurs du film, la violence et la bêtise à l’œuvre quand elles paraissent  à tord être des réponses aux souffrances ressenties par des peuples entiers. Il faut que le sociétés humaines s’organisent pour défendre des valeurs dont le prix nous apparait plus clair chaque jour, mais nous disculper intégralement de la situation du monde parait également impossible d’autant que si nous changeons nous-mêmes de point de vue sur ces problématiques, nous aurons peut être alors — très probablement — une capacité de changer véritablement les choses. Nous devons répondre au monde quand il nous pose ses questions, quand il nous touche au cœur, quand des extrémistes viennent assassiner à Paris des gens qui étaient des porte-paroles de la liberté, des chantres de la contestation, amoureux de la paix, et des génies du dessin. Mais le film montre une autre réalité. Il montre la fragilité des destins humains face à la misère et parfois à une forme de pénurie. Pénuries multiples qui poussent les hommes à mal se comporter parce que leur sort devient difficile, voire intenable. Nous devons ouvrir les yeux sur cet aspect de la réalité de certains peuples. Or, il est inacceptable, quelle que soit la cause qu’il défendent, que des hommes choisissent de mourir pour  en tuer d’autres. De s’engager dans des visions soit-disant religieuses qui ont été dévoyées et qui prônent la destruction sous prétexte que leur psyché à elle même été broyée. Il doit être impératif de récupérer tous le jeunes qui sont en déshérence. La réponses ne peut pas être univoque et répressive.

Le message en retour doit être un message de fraternité et de compréhension. Un message d’empathie et de compassion. Un message d’amour et d’amitié.

Nous sommes des gens qui voyagent rarement, mais nos antennes sont branchées vers le monde et par des quantités de voies nous avons si nous le souhaitons un accès aux réalités du monde. Nous-mêmes à Informations sans Frontières qui avons la chance de voyager nous sommes aux premières loges de ces sujets. Il est important que nous quittions le futilité des problématiques dans lesquelles nous nous débattons fréquemment, les scandales médiatiques creux, pour nous tourner vers la résolution des problèmes dont souffre le monde. Nous pouvons plus et mieux et sans nécessairement y perdre. Nous avons tout à gagner à être ouverts et conscients, d’autant que nous y gagnerons en joie de vivre à voir traduites concrètement les propositions qui seront faites. La pauvreté doit être entre autres combattue par l’information qui donne une préhension sur le réel. Pour cela, il est nécessaire que nous quittions tous la sphère souvent exigüe de nos existences, pour nous tourner vers les solutions qui ne demandent qu’à être comprises, pour devenir opérationnelles et être appliquées.



Une des problématiques le plus criantes à coté de la misère et dont elle est un des corolaires, est celle des pandémies. Nous serions plus efficaces collectivement si nous nous engagions dans les grands organismes qui combattent ces fléaux. La mobilisation qui est à l’œuvre est insuffisante, mais elle néanmoins permis, malgré la faiblesse de certains moyens, de faire refluer les grandes épidémies qui touchent le continent africain, notamment. Il faut être aux côtés des héros de la protection civile et du soin, médecins sans frontières, Oxfam, l’OMS, le PAM, Save the Children, RED, l’Unicef, L’UNHCR, l’OCHA, the Global Fund, la fondation Bill et Melinda Gates, parmi beaucoup d’autres. Cet effort doit être conforté car il est un des éléments fondamentaux, de régions qui en ont besoin pour trouver la stabilité indispensable pour accéder à la prospérité.

Il faudra enfin résoudre le plus grand défi humain du siècle. Le Climat…

Cette année est cruciale pour l’environnement. Il s’agit de ne pas manquer le rendez vous planétaire que nous avons à la fin de 2015, à Paris. 195 pays vont se mettre autour de la table, et discuter. Or, si nous arrivons avec une mentalité de copropriétaires, si nous plaçons les enjeux nationaux de chaque état au premier plan, au rang du particulier, nous échouerons. Il s’agit qu’une mentalité universelle émerge, car nous allons bel et bien vers une civilisation globale, un nouvel âge du monde et nous devons le faire entrer dans le nouvel état de l’art technologique qu’il est en droit de connaître, dans la modernité à venir, et pour cela, il lui faudra faire un saut conceptuel. Laisser les réserves d’hydrocarbures encore présentes dans le sol aux générations futures et à une industrie qui devra elle même à terme changer de paradigme. Nécessité qui ne trouvera d’écoute et d’accord que si la compensation économique est plus grande encore. Je ne parle pas uniquement des coûts effarants à venir de l’indécision et de l’aggravation climatique, ou des possibilités fiscales qui permettront d’agir sur les problématiques.



Je parle des opportunités économiques de la transition énergétique.

Cette chance de croissance choisie est la principale raison pour laquelle ce sommet a l’absolue nécessité d’être une réussite. Parce que nous avons la possibilité de faire d’une pierre mille coups. Toutes les conséquences positives induites, nous feront non seulement entrer dan la modernité à venir, mais elle sauveront l’humanité d’un destin tragique et funeste en des milliards de points. Nous devons être à la hauteur de cet enjeu. Nous devons nous élever à la hauteur de cette nécessité ontologique et faire montre de ce qui sera notre véritable dimension historique. Celle d’une génération qui aura créé pour elle-même et les suivantes, les conditions d’un changement d’ordre symbolique, un glissement du post modernisme vers le Renouveau, cette nouvelle phase des activités humaines qui inaugureront la métamorphose du monde de Chenille à Papillon. C’est là le véritable sens de l’effet qui est à l’œuvre. Entrons résolument dans le monde qui s’ouvre et nous serons confortés de tous les efforts entrepris et accomplis. Nous aurons enfin pour nous-mêmes et pour nos enfants les réponses que nous cherchions.

17 Janvier 2015

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