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Tant de Souffrances dans le Monde
Par Gilles Marchand
Où
avons-nous collectivement échoué pour qu’une telle somme de souffrances
se répande dans le Monde ? Mais le constat est là. Il est à présent
crucial d’agir...
Il
est probable que cette année l’Oscar du Film étranger aille à
« Timbuktu » le film d’Abderrahmane Sissako dont nous avons
parlé dans notre rubrique Résistance culturelle, tant sont rares les
films qui décrivent avec une telle acuité un drame aussi large, la
montée d’une intolérance aussi criante, et malgré les nuances apportées
aux portraits des acteurs du film, la violence et la bêtise à l’œuvre
quand elles paraissent à tord être des réponses aux souffrances
ressenties par des peuples entiers. Il faut que le sociétés humaines
s’organisent pour défendre des valeurs dont le prix nous apparait plus
clair chaque jour, mais nous disculper intégralement de la situation du
monde parait également impossible d’autant que si nous changeons
nous-mêmes de point de vue sur ces problématiques, nous aurons peut
être alors — très probablement — une capacité de changer véritablement
les choses. Nous devons répondre au monde quand il nous pose ses
questions, quand il nous touche au cœur, quand des extrémistes viennent
assassiner à Paris des gens qui étaient des porte-paroles de la
liberté, des chantres de la contestation, amoureux de la paix, et des
génies du dessin. Mais le film montre une autre réalité. Il montre la
fragilité des destins humains face à la misère et parfois à une forme
de pénurie. Pénuries multiples qui poussent les hommes à mal se
comporter parce que leur sort devient difficile, voire intenable. Nous
devons ouvrir les yeux sur cet aspect de la réalité de certains
peuples. Or, il est inacceptable, quelle que soit la cause qu’il
défendent, que des hommes choisissent de mourir pour en tuer
d’autres. De s’engager dans des visions soit-disant religieuses qui ont
été dévoyées et qui prônent la destruction sous prétexte que leur
psyché à elle même été broyée. Il doit être impératif de récupérer tous
le jeunes qui sont en déshérence. La réponses ne peut pas être univoque
et répressive.
Le message en retour doit être un message de fraternité et de
compréhension. Un message d’empathie et de compassion. Un message
d’amour et d’amitié.
Nous sommes des gens qui voyagent rarement, mais nos antennes sont
branchées vers le monde et par des quantités de voies nous avons si
nous le souhaitons un accès aux réalités du monde. Nous-mêmes à
Informations sans Frontières qui avons la chance de voyager nous sommes
aux premières loges de ces sujets. Il est important que nous quittions
le futilité des problématiques dans lesquelles nous nous débattons
fréquemment, les scandales médiatiques creux, pour nous tourner vers la
résolution des problèmes dont souffre le monde. Nous pouvons plus et
mieux et sans nécessairement y perdre. Nous avons tout à gagner à être
ouverts et conscients, d’autant que nous y gagnerons en joie de vivre à
voir traduites concrètement les propositions qui seront faites. La
pauvreté doit être entre autres combattue par l’information qui donne
une préhension sur le réel. Pour cela, il est nécessaire que nous
quittions tous la sphère souvent exigüe de nos existences, pour nous
tourner vers les solutions qui ne demandent qu’à être comprises, pour
devenir opérationnelles et être appliquées.
Une des problématiques le plus criantes à coté de la misère et dont
elle est un des corolaires, est celle des pandémies. Nous serions plus
efficaces collectivement si nous nous engagions dans les grands
organismes qui combattent ces fléaux. La mobilisation qui est à l’œuvre
est insuffisante, mais elle néanmoins permis, malgré la faiblesse de
certains moyens, de faire refluer les grandes épidémies qui touchent le
continent africain, notamment. Il faut être aux côtés des héros de la
protection civile et du soin, médecins sans frontières, Oxfam, l’OMS,
le PAM, Save the Children, RED, l’Unicef, L’UNHCR, l’OCHA, the Global
Fund, la fondation Bill et Melinda Gates, parmi beaucoup d’autres. Cet
effort doit être conforté car il est un des éléments fondamentaux, de
régions qui en ont besoin pour trouver la stabilité indispensable pour
accéder à la prospérité.
Il faudra enfin résoudre le plus grand défi humain du siècle. Le Climat…
Cette année est cruciale pour l’environnement. Il s’agit de ne pas
manquer le rendez vous planétaire que nous avons à la fin de 2015, à
Paris. 195 pays vont se mettre autour de la table, et discuter. Or, si
nous arrivons avec une mentalité de copropriétaires, si nous plaçons
les enjeux nationaux de chaque état au premier plan, au rang du
particulier, nous échouerons. Il s’agit qu’une mentalité universelle
émerge, car nous allons bel et bien vers une civilisation globale, un
nouvel âge du monde et nous devons le faire entrer dans le nouvel état
de l’art technologique qu’il est en droit de connaître, dans la
modernité à venir, et pour cela, il lui faudra faire un saut
conceptuel. Laisser les réserves d’hydrocarbures encore présentes dans
le sol aux générations futures et à une industrie qui devra elle même à
terme changer de paradigme. Nécessité qui ne trouvera d’écoute et
d’accord que si la compensation économique est plus grande encore. Je
ne parle pas uniquement des coûts effarants à venir de l’indécision et
de l’aggravation climatique, ou des possibilités fiscales qui
permettront d’agir sur les problématiques.
Je parle des opportunités économiques de la transition énergétique.
Cette chance de croissance choisie est la principale raison pour
laquelle ce sommet a l’absolue nécessité d’être une réussite. Parce que
nous avons la possibilité de faire d’une pierre mille coups. Toutes les
conséquences positives induites, nous feront non seulement entrer dan
la modernité à venir, mais elle sauveront l’humanité d’un destin
tragique et funeste en des milliards de points. Nous devons être à la
hauteur de cet enjeu. Nous devons nous élever à la hauteur de cette
nécessité ontologique et faire montre de ce qui sera notre véritable
dimension historique. Celle d’une génération qui aura créé pour
elle-même et les suivantes, les conditions d’un changement d’ordre
symbolique, un glissement du post modernisme vers le Renouveau, cette
nouvelle phase des activités humaines qui inaugureront la métamorphose
du monde de Chenille à Papillon. C’est là le véritable sens de l’effet
qui est à l’œuvre. Entrons résolument dans le monde qui s’ouvre et nous
serons confortés de tous les efforts entrepris et accomplis. Nous
aurons enfin pour nous-mêmes et pour nos enfants les réponses que nous
cherchions.
17 Janvier 2015
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