Le
monde se penche sur sa fracture numérique
Par Ludovic BLECHER
Réunis
jeudi 17 et vendredi 18 février 2005 à Genève
pour prépaper le 2e Sommet mondial de la société
de l'information, 175 pays examinent les moyens pour développer
l'accès aux nouvelles technologies des pays pauvres •
A quoi sert ce présommet? Les réponses de son directeur
exécutif.
Après les déclarations d'intention, place aux mesures
concrètes. Voici le message que le ministre suisse des Transports
et des Télécommunications a fait passer jeudi devant
les délégations de près de 175 pays, venues
à Genève pour préparer le deuxième Sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI) (1)
sous l'égide de l'ONU, en novembre prochain en Tunisie.
Si le premier sommet, à Genève en décembre
2003, a été celui des déclarations, «Tunis
doit être la phase des applications concrètes»,
a ainsi affirmé Moritz Leuenberger. Objectif premier: réduire
la fracture numérique entre nord et sud. Une tâche
d'autant plus difficile que certaines villes d'Afrique n'ont pas
accès au réseau électrique.
Si l'idée que «continuer à dresser des rapports
ne suffit pas» semble faire son chemin, les moyens ne sont
pas toujours au rendez-vous. Le fond créé à
Genève pour venir en aide aux pays pauvres peine à
se remplir et rien n'oblige les pays membres du SMSI à y
contribuer. Jeudi matin, seules la Libye, la France (100.000 euros)
et l'Arabie saoudite ont annoncé leur intention de remettre
au pot. Mais derrière les questions de gros sous, les craintes
concernent les atteintes à la liberté d'expression
sur l'Internet. D'où ce constat rappelé par Moriz
Leuenberger: les gouvernements de très nombreux pays empêchent
le libre accès des citoyens à l'Internet. «II
n'y a aucun intérêt à construire une société
de l'information si tous ne bénéficient pas d'un accès
libre et indépendant». Une déclaration qui n'a
trouvé aucun écho dans la bouche du ministre tunisien
des Télécoms.
(1) Prepcom-2
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