Centrafrique : un accord de cessation des hostilités signé à Brazzaville
Par Adélaïde NABAKWÉ
Les
belligérants de la crise centrafricaine acceptent de mettre fin aux
violences que le pays connaît depuis le coup d'État du 24 mars 2013.
Cet
accord, qui a été signé par le chef de délégation de l'ex-coalition
Séléka Mohamed Moussa Dahaffane et le coordonnateur des anti-Balaka
Patrice Edouard Ngaïssona, prévoit aussi "l'arrêt des violences, des
exactions de toutes sortes, des destructions et la libre circulation
des personnes et des biens sur toute l'étendue de la Centrafrique".
"Nous venons de prendre un engagement pour un cessez-le-feu ferme en
Centrafrique", a déclaré Mohamed-Moussa Dhaffane qui a ajouté qu'"il
est important de cesser de se persécuter entre nous, car nous sommes
tous des frères, soeurs, Centrafricains".
Par ailleurs, le chef de délégation de l'ex-coalition Séléka a appelé
les combattants sur le terrain à respecter l'accord qui vise à ramener
la paix, la sécurité et la réconciliation dans le pays. Peu avant la
signature par le conseil national de transition, les hommes politiques,
la société civile, les confessions religieuses, les Nations unies,
l'Union africaine et le médiateur international, Denis Sassou Nguesso,
Mohamed-Moussa Dahaffane a présenté les "excuses" de sa délégation de
n'avoir pas pris part aux travaux en commission du forum tenu de lundi
à mercredi à Brazzaville.

A Brazzaville, le 23 juillet 2014, Mohamed Dhaffane a signé l'accord de cessation des hostilités pour le compte de la Séléka.
Le président Sassou Nguesso renforcé dans son image de médiateur
Dans son discours de clôture, Sassou Nguesso a dit : "Nous venons
d'ouvrir ici une nouvelle page dans la recherche de la paix, de la
sécurité et de la stabilité en Centrafrique et nous ne cesserons de
souhaiter pour ce pays un destin de bonheur, dans l'unité et la
cohésion nationale."
"Les engagements qui viennent d'être pris constituent des fondations,
des repères pour un long processus à poursuivre et à consolider en
terre centrafricaine. Il fallait bien commencer par la cessation des
hostilités", a précisé le médiateur dans la crise centrafricaine.
S'adressant aux Centrafricains, il a indiqué : "Brazzaville constitue
ce premier pas qui vous conduira dans les 16 préfectures de votre pays,
dans le cadre d'un dialogue inclusif, dans la paix, avant de vous
retrouver à Bangui pour l'organisation d'un forum de réconciliation
nationale qui clôturera formellement le processus que nous avons
engagé."
24 Juillet 2014
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