Comprendre la crise irakienne
Par Mylène VANDECASTEELE




"Plus tôt cette semaine, une femme irakienne a crié que personne ne venait les aider. Eh bien, aujourd’hui, l’Amérique vient à l’aide."

Par ces mots, le président américain Barack Obama, a confirmé jeudi soir depuis la Maison Blanche que les Etats-Unis avaient décidé d’intervenir en Irak pour apporter une aide humanitaire aux civils irakiens en situation de détresse, et pour lancer des frappes aériennes limitées contre les lignes du groupe terroriste de l’Etat Islamique (EI).

Ces derniers jours, ce groupe terroriste s’est emparé de plusieurs villes dans le nord de l'Irak, et notamment des villes chrétiennes de Qaraqosh, Tal Kayf, Bartella et Karamlesh, ainsi que la ville de Sinjar, la capitale de la communauté yézidie.

Des dizaines de milliers de personnes terrifiées ont pris l’exode pour échapper à la violence des djihadistes, et se sont réfugiées dans la montagne, sans eau et sans nourriture, alors que la chaleur est suffocante. Des centaines d'entre elles sont mortes de faim et de soif. une quarantaine d'enfants auraient succombé à la déshydratation.

« Nous pouvons agir, de façon responsable et prudente, pour éviter un éventuel acte de génocide », a dit Obama, indiquant que des avions de l’armée américaine avaient apporté de la nourriture et de l’eau aux dizaines de milliers d’Irakiens réfugiés dans les montagnes.

Il semble maintenant que la prochaine cible du mouvement terroriste est la ville d'Erbil, la capitale de l'état fédéral irakien du Kurdistan et la quatrième plus grande ville d’Irak, après Mossoul. L’avancée des djihadistes, que le président a qualifiés de « barbares » les a rapprochés des installations américaines en Irak. Ils ne sont plus qu’à 30 minutes de la capitale kurde. Les Américains y disposent d’un consulat, d’une base de la CIA, et d’une base militaire

Mais Obama a insisté sur le fait que les opérations militaires qui allaient être menées ne correspondraient pas à un réengagement en Irak, soulignant qu’il n’était pas question d’envoyer des troupes terrestres, ni de recommencer une guerre en  Irak. «Il n’y a pas de solution militaire américaine à la crise en Irak. La seule solution, c’est la réconciliation entre les communautés irakiennes et des forces irakiennes plus fortes», a-t-il dit.


Comprendre la montée en puissance de l'EIIL en... par lemondefr
 
8 Août 2014

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