Les criminels de Daesh s’apprêtent à envahir le sud tunisien
Par Nebil Ben Yahmed
C’est
un émissaire d’Abou-Bakr al-Baghdadi en Libye qui promet la destruction
de la Tunisie. Turki al-Binali, alias Abou Soufiane al-Soulami,
l’intégriste originaire du Bahreïn et l’un des lieutenants du
terroriste Abou-Bakr al-Baghdadi, qui s’est autoproclamé calife de
l’Etat islamique, vient de se rendre à Syrte, d’où il a lancé aux
djihadistes Libyens, Maliens, Algériens et Tunisiens un appel de
mobilisation contre la Tunisie, qui est devenue une terre de djihad.
Le
7 novembre 2014, après avoir conduit la prière du vendredi à la mosquée
Al-Ribat de Syrte en Libye, l’imam intégriste Turki al-Binali s’est
réuni avec les chefs des salafistes-djihadistes dans la région pour
leur transmettre les dernières consignes de son « calife »
Abou-Bakr al-Baghdadi, une émanation des services américains, anglais,
qataris et turcs, qui a échappé au contrôle de ses créateurs, comme
auparavant Oussama Ben Laden.
D’après nos sources, ces consignes sont les suivantes : l’heure
est arrivée pour concentrer nos efforts sur la Tunisie, d’où est partie
la libération du monde islamique, qui est devenue une terre de djihad
et où nos frères ont besoin de notre soutien. Le régime qui y est
revenu est le même qui a soutenu le tyran Bachar. Nous allons donc le
combattre en commençant par isoler le sud tunisien.
Il est à rappeler qu’il y a deux semaines, à l’instar des troupes de
« Beït al-Maqdis », une ramification des Frères musulmans
égyptiens au Sinaï, les djihadistes libyens ont prêté allégeance au
« calife » de « l’Etat islamique », Abou-Bakr
al-Baghdadi. Il est également à rappeler que dans une vidéo de
propagande djihadiste postée il y a trois semaines (voir lien
ci-dessous), un terroriste tunisien opérant dans la région de Kobani en
Syrie, a adressé aux « Toughâat » (tyrans)de Tunisie et au
peuple tunisien une lettre dans laquelle il a dit : « Regardez ce
que nous avons fait de Kobani. Nous ne craignons personne, pas même les
bombardements de l’aviation ».
Sans s’en rendre compte, il a donné cette indication précieuse :
« L’Etat islamique est à 60Km de Ben Guerdane, quelque part à
Derna. Nous allons vous envahir et nous serons sans pitié. Nous allons
vous décapiter. Inchallah on va vous égorger tous. Quant à toi peuple
tunisien, tu dois être content maintenant que le RCD est de
retour » ! Le moins qu’on puisse dire est que le message de
Turki al-Binali, émissaire d’Abou-Bakr al-Baghdadi à Syrte, et la
lettre de ce terroriste tunisien sont parfaitement synchronisés.
L’arrestation récente des éléments terroristes impliqués dans
l’opération d’Oued-Ellil, dans le gouvernorat de l’Ariana, et du
dernier attentat de Nebber, entre le Kef et Jendouba, qui a fait cinq
morts parmi les militaires, indique que ces terroristes ont envoyé à
leurs frères de Daesh un message leur demandant de dépêcher en Tunisie
des « commandants de terrain, car ils en manquent pour mener
à bien leurs opérations ».
Il est à noter par ailleurs que, contrairement à certaines informations
occidentales, Abou-Bakr al-Baghdadi n’a pas été tué lors des
bombardements de Mossoul par l’aviation américaine, le vendredi 7
novembre 2014. Alors que ces informations relayées samedi dernier par
certaines télévisions arabes donnaient Al-Baghdadi blessé, voire tué,
dans ces raids, le Commandement américain pour le Moyen-Orient
(Centcom) n’a d’ailleurs «pas pu confirmer» si le calife autoproclamé
de l’EI était bien présent sur le site des frappes. Ces opérations
militaires ont par contre détruit un convoi de véhicules formés
de 10 camions armés de l’EI, et éliminé le numéro 2 de Daesh chargé de
l’appareil sécuritaire.
Le recoupement de tous ces éléments indiquent clairement que dans les
jours et les semaines qui viennent, pendant et après les élections
présidentielles, la Tunisie va subir une vague d’actions terroristes
sans précédent, et que l’épicentre du djihad mené par Daesh et ses
nombreuses filiales, notamment Ansar al-charia et Beït al-Maqdis, va se
déplacer du Moyen-Orient vers le Maghreb, plus exactement dans les
frontières tuniso-libyennes, ce qui arrangerait à la fois la Turquie et
l'Iran !
26 Septembre 2015
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