Les bombardements se poursuivent à Alep
Par Le Figaro.fr avec AFP
Des
tirs d'artillerie lourde ont frappé durant toute la nuit de vendredi à
samedi la partie rebelle de la ville syrienne d'Alep (nord), où les
forces prorégime grignotent du terrain. L'ancienne capitale économique
de Syrie est un front très important dans le conflit syrien, qui a fait
plus de 300.000 morts depuis 2011 et engendré la plus grande crise
humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le
plus grand hôpital des quartiers rebelles d'Alep, déjà bombardé
mercredi, a été samedi la cible d'au moins deux barils d'explosifs, a
rapporté la Syrian American Medical Society (SAMS), l'ONG basée
aux Etats-Unis qui gère cet hôpital.
Toute la nuit, un correspondant de l'AFP a entendu le bruit des combats
et des bombardements dans le quartier de Souleimane al-Halabi, dans le
centre-ville, et dans celui de Boustane al-Bacha, juste au
nord. Souleimane al-Halabi est situé sur la ligne de démarcation
qui divise depuis 2012 la partie gouvernementale d'Alep et le secteur
rebelle, où vivent environ 250.000 personnes. Les rebelles ont
également récemment perdu des positions dans le nord-est de la ville,
ce qui permet désormais aux forces prorégime de menacer les quartiers
rebelles de Hellok et Haydariyé.
Le régime gagne du terrain
L'OSDH a par ailleurs fait part de raids aériens samedi sur des
secteurs de la partie rebelle d'Alep mais n'a pas pu immédiatement
communiquer un bilan des victimes.
L'organisation basée en Grande-Bretagne, qui dispose d'une vaste réseau
de sources à travers la Syrie, a indiqué que le bilan des raids de
vendredi à Alep-Est s'élevait à 20 civils tués, dont six
enfants. Les médias officiels syriens avaient pour leur part
indiqué vendredi que 15 civils avaient été tués par des roquettes
lancées par des rebelles depuis la partie orientale de la ville.
Soutenues par des frappes aériennes de leur allié russe, les forces
loyales au régime de Bachar al-Assad ont lancé le 22 septembre une
offensive de grande envergure pour reconquérir la totalité de la
deuxième ville de Syrie. Depuis le début de l'offensive de l'armée sur
Alep-Est, les bombardements des appareils russes, les barils
d'explosifs largués par des hélicoptères syriens et les tirs
d'artillerie ont tué au moins 220 personnes, selon l'OSDH.
1er Octobre
2016
Abonnez-Vous au Figaro
Retour
à la Résolution des Conflits
Retour
au Sommaire