Une ONG exceptionnelle
IAMDES-INTERNATIONAL : Faisons tous autrement que d’habitude
Par Sassou B. Koffi ETCHRI et Gilles Marchand
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Nous
présentons cette semaine, une ONG que nous souhaitons soutenir pour son
travail exceptionnel sur le terrain. Basée au Togo, elle cherche à
fédérer les énergies pour créer une véritable différence. Voici
comment...
1- IAMDES-INTERNATIONAL
S'intéresser à IAMDES-INT, c’est encourager une autre forme de
financement du développement local en mettant l’économie au service
du social, c’est d’amener les ONG du Sud à devenir de moins en moins
dépendant des financements extérieurs, enfin, c’est de mettre la
recherche scientifique de proximité au service des projets de
développement en Afrique de l’Ouest pour des alternatives récurrentes
et appropriées en action.
2-Qui sommes-nous ?
Un Institut Ouest africain de recherches en action de développement à
but d’économie sociale et solidaire, reconnu d’utilité publique et
déclaré auprès du ministère togolais de l’administration
territoriale, de la décentralisation et collectivités locales.
3-Devise : Faisons tous autrement que d’habitude.
4-Pourquoi cet institut de recherches de proximité
Depuis environ un demi-siècle, le continent africain s’est engagé
dans des logiques de développement importées sans gain de cause. Des
modèles et méthodes produits hors des pays se succèdent sans arrêt
et se neutralisent avec des avantages et inconvénients. Il faut les
appliquer sans faille pour ne pas être à l’écart des normes
internationales. Les acteurs locaux ne restent que des courroies de
leur transmission vers les intéressés qui sont loin des points de
décisions. Même avec les outils participatifs, l’imposition des
pratiques est très sensible dans toute la ligne hiérarchique des
actions avec une forte dépendance des financements extérieurs.
Beaucoup de recherches en développement se font partout dans le monde
et dans les Universités africaines ; mais, elles arrivent rarement au
niveau des pratiques pour les rendre dynamiques et « appropriatives ».
Les ONG du Sud sont dans une routine totale par manque de
questionnement de leurs actions. Les démarches actuelles ne favorisent
pas la prise en compte des dynamiques de contextes. Or, la perspective
du développement, surtout local, prend forme quand il y a une «
décontextualisation » permanente.
Dans ce sens, on doit penser le développement local, le repenser de
façon permanente et le pratiquer avec beaucoup plus de circonspection
si l’on veut que les changements soient les voulus des intéressés. Il
ne doit pas avoir d’interruption d’observation, de collecte des
données, d’analyse, d’interprétation et de validation des
informations en cours d’action. Elles doivent être permanentes tant que
nous serions devant des actions de changements sociaux qui
généralement sont imprévisibles. Mais, les partenaires acceptent peu
à financer les actions de recherches sociales de proximité.
Or, les actions prévues dans les documents de projets ne sont que des
hypothèses de départ. On sait souvent, plus ou moins, comment les
actions pour le changement social commencent, mais rarement, on
maîtrise d’avance, les changements que ces actions peuvent provoquer au
cours de leur évolution ou à leur fin. Si dans leur dynamique, les
changements ne sont pas voulus par les intéressés ou que les
intéressés n’apprennent d’eux, s’ils sont imposés par la
manipulation des pratiques dites «participatives», il y a de forte
chance que leur reprise ne soit pas assurée. La créativité et
l’innovation sont ainsi étouffées en action.
En recherche agronomique, nous trouvons des champs d’expérimentation
de proximité installés pour questionner les problèmes, renouveler
les techniques de production et proposer des innovations.
Généralement, il est rare de rencontrer dans nos espaces de pratiques
sociales, sauf en milieu universitaire, des lieux de recherches de
proximité. Or, le développement local a aussi besoin de se
questionner régulièrement, de se renouveler et de s’innover à partir
des recherches, surtout de proximité.
C’est ce vide en action que ce Laboratoire de Recherches Scientifiques
de Proximité veut combler aux côtés des universitaires et des
praticiens. Il propose ici une plage de collaboration étroite
susceptible d’insuffler la dynamique de développement local en
pratique et proposer des alternatives conséquentes selon les contextes
porteurs. Dans cette optique, cet institut s’est constitué selon la
loi de 1901 en vue des recherches permanentes de proximité dont les
résultats seront restitués régulièrement aux acteurs pour un
nouveau partenariat tenant compte des contextes porteurs en action.
La recherche scientifique de proximité et la restitution des
résultats en parcours vont provoquer des changements structurels et
psychologiques permanents à trois niveaux: dynamique de changements
dans les comportements des acteurs (mentalité) et dans leurs
stratégies d’actions, dans la conception des structures et dans leurs
rapports sociaux avec les normes internationales (structurelle et
institutionnelle), et au niveau des pratiques.
D’ailleurs, les actions de développement sont inscrites à 90% dans
des rapports sociaux et humains qu’il faut régulièrement
questionner1. Il est clair que, pour être efficace et pertinent, le
changement doit être à la fois individuel et collectif, structurel et
institutionnel comme le note Deleener dans le principe d’interactivité
généralisée: « Les institutions et la société tout entière sont
inscrites dans les personnes autant que les personnes donnent vie aux
institutions et à la société. Le changement part toujours de
l’initiative de personnes et ne peut nécessairement être mis en œuvre
que par des personnes »2.
Pour IAMDES-INT, l’audace est, de ce fait, permise d’appréhender
autrement que d’habitude les logiques du développement local dans le
Sud et celles du partenariat avec le Nord dans une vision beaucoup plus
large et pragmatique.
5-Notre mission
Les principales missions de l’IAMDES sont les suivantes:
- contribuer à la prise de conscience et exciter la volonté de
changement au niveau des acteurs locaux en développement par le biais
des appuis en recherches et en production "des alternatives pratiques
locales"et adaptées aux dynamiques des problèmes spécifiques à
chaque milieu. Pour bien cerner cet idéal, la théorie
du « développement conscientisant
» est initiée
à patir de « l’approche Hypothèse
».
- Conduire les d’organisations locales de développement (ONG, les
structures de gestion des territoires locaux, etc.) vers le but «
d’économie sociale et solidaire » contre le but uniquement « non
lucratif» qu’elles adoptent jusqu’aujourd’hui sous la forte dépendance
des financements extérieurs en leur proposant d’opter, dès le début
de tout partenariat, pour un système de financement qui enchâssent
l’économie (initiatives hautement rentables) dans le social pouvant
les permettre de devenir, à moyen terme, moins dépendant des
financements extérieurs et d’installer leur processus d’autonomisation
financière et, par ricochet, décisionnelle ; gage de l’appropriation
locale des actions après les financements extérieurs.
6- Volets d’action
I- Recherches de proximité
L’intérêt consiste à insuffler une nouvelle dynamique dans les
actions des coutiers de développement que sont actuellement les
organisations d’appui (ONG et autres) par une confrontation régulière
de leurs pratiques et résultats «aux réalités» vivantes, manifestes
et aux nouvelles recherches sur les actions en réalisation.
II-Formation des acteurs d’appui sur la dynamique de changements en
cours dans leur milieu spécifique et sur la logique de but «
d’économie sociale et solidaire ». Ici, c’est une plage de formations
et d’apprentissages permanents de proximité et tout au long de
l’action à partir des résultats des recherches que l’institut propose.
III- Mobilisation des bourses de formation des adultes pour les acteurs
locaux de développement et de recherches pour les étudiants
chercheurs membres
L’idée est la mobilisation des bourses de stage, de formation (de
courte et longue durée) pour la formation continue des acteurs locaux
de développement (des ONG et de l’Etat), en alternance avec leur
fonction dans les universités et écoles de développement (donner aux
acteurs de développement et sur toute leur vie active de nouvelles
capacités d’analyse et d’action), surtout dans celles qui enseignent
les matières d’économie sociale et solidaire (ESS).
Le système L.M.D qui s’installe dans nos universités
peut permettre des contenus d’UE tenant compte des problématiques de
terrain et de la validation du porte folio en expériences en vue de
l’intégration des professionnels dans le système d’études
supérieures. En plus de leurs diverses spécialités, il leur faut des
études en développement. Tout le monde a sûrement une formation
spécifique, mais ce n’est pas tout le monde qui se dit travaillant en
développement qui a une formation en développement, le développement
étant devenu une science. Il faut des bourses pour les étudiants
chercheurs et les responsables des structures locales en vue des stages
de perfectionnement, des études approfondies et en thèse.
IV- Représentation des organisations de développement et de recherches dans la sous-région
Nous encourageons le partenariat pour des recherches sur les pratiques
et rapports sociaux en action de développement, surtout, sur les
logiques de but « d’économie sociale et solidaire » que nous
développons au niveau des ONG locales.
Egalement, sommes-nous disposés à faire des consultations en
suivi-évaluation réflexive (des analyses critiques) des documents
d’évaluation déjà réalisés. C’est une nouvelle vision de
validation et de valorisation des acquis par une relecture extérieure
des rapports que nous proposons aux partenaires.
7- Nos objectifs
Notre mission est déclinée en des objectifs précis : - faire des
recherches de proximité en action aux côtes des organisations d’appui
pour produire des connaissances et des savoirs immédiatement
utilisables et répondant aux problèmes sociaux spécifiques en
développement des milieux ;
- informer, éduquer, former et mobiliser tous les acteurs du
développement local par leur prise de conscience par rapport à leurs
problèmes à travers les formation-accompagnements ;
- permettre aux acteurs locaux de considérer dans la gestion de leurs
actions, les faits significatifs de parcours en vue du renforcement
efficace de l’apprentissage des intéressés par la validation et la
valorisation régulière des changements induits (voulus, imposés et
systémiques) en cours d’exécution ;
- élaborer des alternatives (de financement du développement local)
mettant l’économie au service du social au sein des actions des ONG du
Sud pour leur permettre de devenir de moins en moins dépendant des
financements extérieurs.
8-Nos compétences
Les formés de l’université de Ouagadougou en développement et
éducation des adultes et/ou en pédagogie du changement social et du
développement (DEDA/PCSD). Les chercheurs en sciences sociales et
économiques, en Littérature et traditions orales des Universités du
Togo. Des personnes spécifiques de terrain, des institutions de
recherches et des écoles de développement.
1F3E
(1998).Guide méthodologique. L’évaluation de l’impact : Prise en
compte de l’impact et construction d’indicateurs d’impacts. CIEDEL. 2P.
Deleener, E. S. Ndione, M. .Mbaye, C. Raymond & Y. Mathijs (2005).
Changement politique et social. Eléments pour la pensée et l'action,
éd. Enda Graf Sahel, Dakar. pp :11-14.
Pour vos appuis et désirs de
partenariat, nous reprendrons contact avec vous dans les jours qui
suivront la réception de votre courrier à l’adresse suivante :
(IAMDES-INTERNATIONAL)
Siège social Régional: Tsévié-Togo BP. 56-TSEVIE-TOGO Tél: (228) 948-05-75 / 931-81-35/ / 335.35.98/ 335.39.06
Email: ajatjhatogo@yahoo.fr ou iamdesintg@yahoo.fr
28 Avril 2013
MI
lance un vaste plan d'aide en faveur des pays les plus pauvres
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