Pour une Nouvelle Renaissance européenne V
Quelle stratégie dʼ'investissement et dʼ'innovation pour relancer l'ʼemploi partout en Europe ?
Par EuropaNova
Conférence Europa
Modération :
Cédric Denis-Rémis
(EYL2013), directeur adjoint de Mines ParisTech – PSL Research
University, directeur de l'IHEIE et vice-président d'EuropaNova
Nous sommes là aussi face aux questions éducation et culture, en plus des
industries culturelles. Mais la problématique est bien plus large.
Michel Derdevet, secrétaire général du Directoire, Enedis
Je suis spécialiste de l’Energie, alors que l’Europe négocie des changements
dans le domaine. Deux livres : « L’Europe en panne d’énergie », «
L’Europe en Réseau ». Un collège de Bruges — en fait d’Europe — de
l’énergie est proposé. La trajectoire énergétique va inspirer beaucoup
de décisions. Pas à l’aune de nos nations ; Cela n’a pas de sens
actuellement. L’union de l’énergie atteste de cette décomposition alors
qu’il nous faudrait miser sur l’éducation et les technologies. 400
milliards pour les réseaux, 900 milliards pour les infrastructures. On
n’y arrivera que par un transfert massif de capitaux privés vers
l’énergie et en particulier des infrastructure. La possibilité de recourir à des livrets d’épargne
européens existe. Etc… Toutes sortes de propositions émergent. Mais, là encore, nous
sommes encore face à un bricolage. Beaucoup de solutions ne peuvent
s’imposer qu’à l’aune du continent. Le courant continue, le web 3D etc…
Les smartgrids ne sont pas suffisamment prises en compte. Il semblerait
que nous ne soyons pas suffisamment capables de produire des politiques
industrielles. On a un déficit politique décisionnel majeur. Les
compteurs intelligents Linky vont à eux seuls créer 5000 emplois. Les
nouveautés créent de nouvelles opportunités. Ils faut y répondre et ne
pas désespérer les travailleurs par une vision que l’on aurait selon
laquelle rien ne serait possible. C’est faux…
Farid Tabarki (EYL2012), éditorialiste néerlandais, fondateur du Studio Zeitgeist
Zeitgeist est un lieu de discussions et de réflexion sur les
problématiques ambiantes. J’irai plus loin sur les bouleversements
économiques actuels. La middle class est le terrain le plus concerné.
Les plus grands impacts se jouent à son niveau. Tous les secteurs seront
impactés. Une diminution des emplois se joue. C’est pourquoi donner du
pouvoir aux professeurs est fondamental. Mais il faudra qu’ils changent
de compétences pour aller vers les technologies, notamment le coding
pour pouvoir répondre. Les gens sont très anxieux. Les jeunes, eux, sont nés
dans l’âge numérique, ils sont prêts pour ces changements. Les banques
deviennent des entreprises technologiques qui rejettent les plus de
quarante ans pour leurs embauches. L’Allemagne emprunte à des taux
négatifs. C’est donc une opportunité historique d’investir dans
l’éducation. Les investisseurs cherchent à investir. S’ils savaient
vers où l’on va ils n’hésiteraient pas à investir 7 trillions de
d’euros. Nos très petites entreprises ont a évoluer elles aussi mais
elles en seront le cœur, elles sont la part prépondérantes du marché du
travail.
Les jobs se déplacent des services vers les emplois numériques. La
transitions des utilités te de l’énergie demande plus de gens. Nous
manquons de professionnels ; Ils faut les rééduquer. Faire partie de la
révolution du commerce actuelle. Nous devons le faire car ces économies
sont complètement différentes du siècle précédent.
Marc Mossé, Senior Director Government affairs Europe, Microsoft
Quelle seraient les mesures à imaginer pour relancer l’emploi ? Nous
traversons une révolution industrielle. Le cloud-computing et
l’intelligence artificielle en sont des éléments centraux. Un rapport de
l’administration américaine sur le futur de l’IA qui est le futur grand
chantier aux USA et de ses investissements d’avenir. Au delà des
marchés d’investissement, l’un des chantiers prioritaire c’est
l’éducation. Des jobs vont apparaître et d’autres disparaître. Il faut
que les hommes politiques préparent à ces environnements. Il faut le
prendre à bras le corps. C’est une question européenne ou des états.
Rien n’empêche les états de sortir du calcul des trois pour cents
réservés à la formation et à l’éducation. Le centre de sa politique. Un
discours simple que tout le monde comprendra.
Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats
Qu’avez vous appris depuis la confédération européenne des syndicats ?
Il y a de grandes différences avec les organisations syndicales
françaises. Les 90 syndicats que nous représentons. Nous cherchons de
trouver un équilibre face à tous ces courants. Compétences,
connaissances, formation éducative, sont des variables essentielles.
Parfaite description de la part de Johanna. Les jeunes sont super
adaptés aux outils actuels. Mais ils ne trouvent pas de boulôts. Les
emplois sont très mal payés et peu qualifiés généralement. Il faut
remettre à plat cet aspect. Les performances de l’économie européenne
ne sont pas satisfaisantes actuellement. Tout à échoué ou presque. Il
est très difficile de mettre en place les nouveaux outils. Nous avons
eu toutes ces crises, l’austérité, nous n’avons pas crée de croissance
soutenable. Ce n’est pas juste un mot. Cela veut dire inclusion sociale
et conditions équitables de travail, etc. Le plan Juncker est séparé en
deux mais il suit des schémas identiques dans sa phase première et
seconde. Pas d’investissements, insuffisamment. L’argent n’est pas
investi. Il y a également une somme d’argent insuffisante pour garantir
ces prêts de la part des états. C’est pourquoi nous avons besoin
d’investissements publics très puissants dans toute l’économie. La
crise de 30 a été réglée selon ce principe. Investissement économique
et sociaux. La monnaie publique n’est pas accessible ni au niveau
national ni au niveau européen, A cause de ce stupide pacte de
stabilité à 3% qui corsète tous les investissements et la monnaie. Il
faut pouvoir booster l’investissement.
Les outils actuels ne résolvent pas ce problème. Les salaires sont basé
sur une demande de 70% à l’export. La demande intérieure est
complètement à plat et c’est une des raisons du problème de croissance
actuel. Regardez les chiffres ; les facteurs de productivité sont
décalés, il faut résoudre ces point. Demande et investissements sont
les deux mamelles de la croissance. Le Brexit et le référendum, et les
sélections ailleurs, ne sont pas là où sont les migrants. Les régions qui
ont fait ce choix sont celles qui souffrent avant tout sur le plan
économique, où l’inclusion sociale est la plus faible, c’est pourquoi
nous devons résoudre ces crises en prenant les décisions qui
s’imposent. 100 milliards du plan Juncker ont été dépensés. C’est un
succès. Or la manque d’investissement l’avait rendu indispensable mais
cet argent allait à des pays qui étaient déjà les principaux
bénéficiaires. Il y a donc des déséquilibres. Rien pour l’éducation. Il
faut changer les règles de désignation des projets pilotes et mettre de
l’argent pour appuyer ces politiques. C’est surtout un problème de
volonté politique, avant tout !
L’American Recovery Act c’est 800 mds et le plan Juncker 350 mds pour
500 millions d’habitants… Avoir des champions du numérique doit nous
permettre de créer un marché unique du numérique pour faire face aux
enjeux actuels.
La transition dans l’économie digitale et énergétique est fondamentale.
Etudiant des mines : Que faire pour changer la mentalité française et européenne sur le travail.
Luca Visentini : comment devenir employable à vie dans une économie qui
change tout le temps. Une économie flexible n’est pas nécessairement
une bonne chose mais c’est elle qui se produit. Soyez partie de ce
changement et vous aurez des réussites éclatantes !
Michel Derdevet : on oppose le nucléaire au renouvelable. Nous sommes
en dépendance énergétique à cause des fossiles, notamment en France.
L’électricité nucléaire passe au dessus des frontières. Il faut des
politiques d’échanges électriques et de smartgrids y compris au niveau
régional des territoires. Changer la donne va demander des milliards et
ce serait idiot de ne pas mutualiser ces politiques au plan européen.
Si on taxe les emplois, le travail le capital ou la consommation. Les
options sont difficiles. Il faut les dégager… Pour être à la fois
équitables et tenir compte des impératifs financiers et des réalités de
l’économie virtuelle.
Une feuille de route pour une Nouvelle Renaissance européenne
Première table ronde
Le citoyen au cœur de l'Europe : réalité ou illusion ?
Deuxième table ronde
Remettre la jeunesse au cœur de l'Europe
Troisième table ronde
Sécurité, défense, protection civile des citoyens européens
Quatrième table ronde
Enfin une réponse d'envergure au défi des migrants et des réfugiés
Cinquième table ronde
Quelle stratégie d'nvestissement et d'innovation pour relancer l'emploi partout en Europe?
Sixième table ronde
Parachever l'Eurozone pour réduire les inégalités ?
Clôture de la Conférence Europa
Discours de François Hollande, Président de la République française
15 Octobre 2016
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